Vendredi 24 au Dimanche 26 mars 2017 – Quelques jours à Wanaka

Day 1 : Roys Peak et soirée Aude


Réveil matinal et temps magnifique. Le D-day pour monter à Roys Peak, sorte de pèlerinage obligatoire pour chaque traveller désireux de voir la vallée et ses lacs de la plus haute des façons.
L’ascension est plutôt raide, peu ombragée. Je suis content d’être parti tôt. Au fur et à mesure que les mètres se gravissent (environ 1200 m de dénivelé tout de même), la vue sur les lacs devient de plus en plus époustouflante. Arrivé en haut, c’est l’apothéose… Vue sur les Southern Alpes, sur Wanaka et son lac… Magnifique !!! On a du mal à en repartir…

  
Les bâtons sont plutôt conseillés dans la descente assez longue et du coup sans grand intérêt (par le même chemin). De retour au camping, petit coup de blues. Cela fait plus d’un mois que je suis dans le van et parfois la solitude se fait sentir… Je décide de faire un petit post sur le forum pour trouver des compagnons de sortie. Aude me répond dans les 10 minutes. 22h30 au Fitz le RDV est pris. Sans batterie, heureusement que j’ai une bonne mémoire visuelle. Je la reconnais de suite. Elle est avec 3 ou 4 personnes, me sourit sans me reconnaître. Elle a l’air cool. Je finis par m’incruster et fais notamment la connaissance de son ami Tristan. Il est ici depuis quelques moi et pose des piscines dans la région. Aude travaille dans la restauration.

Quelques bières, pas mal de discussion, du bon son (dont une excellente version de « It wasn’t me » - Shaggy mon idole) et Aude file se coucher avec son amie allemande. Boulot le lendemain. Je reste un peu avec Tristan qui finit par filer en boite. Peu tenté, je rentre au camping quand je croise Gonzalo (un chilien du foot qui ressemble à un membre d’un imminent cartel mais qui est trop cool) qui me propose de covoiturer le lendemain pour aller jouer à Wanaka. Un peu éméchés, le lieu et l’heure du rdv paraissent clairs.


Day 2 : Back in football


Après seulement 5 heures de sommeil, le réveil pique. L’idée de retrouver la compétition me provoque une certaine excitation. Petit déjeuner comme au bon vieux temps, douche et en avant… … Sauf que le lieu de rdv une fois sobre, il est pas aussi clair que cela. Et Gonzalo ne répond pas au téléphone.

 Il est 11h20, 1h15 de route et le match est à 13h… Plan B ! Je prends le van… qui est en réserve ! Ca se tente me dis-je !! Quelques kilomètres plus tard, dans un col où je peine à dépasser les 30 kms, « mais quel con !! ». Ca m’aurait pris 10 minutes de faire le plein. Si je tombe en rade là je suis mort. Maintenant je prie car pas de station jusqu’à l’arrivée. Je parle au van (oui ça va pas mieux). Je m’excuse de lui avoir dit qu’il était mal agencé et promets de dire que du bien de lui s’il m’amène jusqu’au stade. Il l’a fait !!

Arrivé au bord du stade, pelouse en mode billard, 3 arbitres… C’est bon ça !! L’entraineur joue au milieu dans un 3-5-2 ambitieux qu’il a concocté. Bizarre… jeudi à la dernière mise en place, il avait mis un 4-4-2, bizarre ! Mais bon tu viens d’arriver, tais-toi me dis-je. Milieu défensif gauche, je vais souffrir mais ça devrait le faire. Le début de match est plutôt engagé. L’intensité n’est pas la même que celle à laquelle m’avaient habitué mes affreux turbiasques. Les informations des partenaires sont en anglais. Après avoir balbutié mon football les 5 premières minutes sans trop de pertes de balle, je décide de simplifier le temps de trouver mes repères. Les 20 minutes suivantes sont plutôt bonnes avec 2 énormes occasions de louper de notre côté. Mais notre défense prend peu à peu l’eau. Des pertes de balle sur les côtés, un mauvais repli et un horrible alignement, nous prenons rapidement 2 buts dans les 5 minutes qui suivent, puis 2 avant la mi-temps. Ca combine super bien en face, on est pas assez agressifs dans les duels et clairement en retard… 4-0 au coup de sifflet ! C’est sévère mais logique. Ils ont été efficaces.

Je décide de discuter avec quelques types dont Gonzalo pour qu’ils soumettent l’idée d’un passage en 4-4-2. Le coach acquiesce. Bon choix je pense… Je me dévoue pour passer derrière. Je briefe mon solide coéquipier pour qu’il joue stoppeur et je m’improvise libéro comme à la grande époque. J’en profite pour lui demander quelques traductions histoire d’arriver à proposer un alignement correct. Coup de sifflet de la seconde période ! On rentre dedans et ça paie très vite. On revient à 4-1 puis 4-2 au bout de 10 minutes. Ils ne sont plus très dangereux jusqu’à un but gag qui nous met définitivement hors de portée. On tâche de finir sous de meilleurs hospices en jouant un peu plus hauts. Score final… 6-4 !! On regrette du coup cette première mi-temps mais le coach est pas mécontent. Queenstown fait partie des bonnes équipes de première division. Dommage quand même !!

Sur le chemin retour, je m’arrête à Rocky Moutains Track histoire de bien m’achever. La vue est sympa mais après Roys Peak, difficile de s’esbaudir devant le paronoma sensiblement moins impressionnant. De retour à Wanaka, je décide de proposer aux autres une soirée au camping. Aude est de sortie. Je suis pas motivé. Les anglais d’â-côté me proposent de m’asseoir avec eux. Je sèche. L’idée de jouer à un remake de « chiche action ou vérité » avec des anglais bourrés depuis 11h ce matin et des françaises qui ne retrouvent plus leur soutif et qui se demandent dans quelques tentes elles l’ont laissé (véridique !) ne me séduit guère… Je vais récupérer.

Day 3 : Le hasard d’une rencontre

Réveil matinal. Au programme Rob Roy Glacier Track en petites foulées svp !!! Mais ils annoncent de la flotte après alors il faut se bouger pour profiter du soleil. Au final, le trek est vite torché. Toujours ces temps neo-zélandais que là par contre j’ai divisé par 2. La vue est sur le glacier est en revanche magnifique ! A refaire à la fonte des glaces parait-il… Sur le retour le temps se gâte nettement. La sieste m’appelle…

Une fois réveillé, je me dis que mes chères petites françaises devraient être pas loin de Wanaka. Je décide de leur envoyer un message et de filer au lac prendre mon café et me rencarder pour Routeburn et Kepler. Coffre ouvert sur le lac, je les vois arriver au loin… Enorme !!
Du coup on se boit un coup ensemble on papote et on essaie de voir si on arrive à faire Routeburn ensemble. Elles n’ont pas 3 jours devant elle (et de toute manière pas de camping de libre sur le track) et ne se sentent pas de faire l’aller-retour sur 2 jours). Probablement le signe que je les reverrai pas. Alors je décide de les rejoindre au camping. Elles valent bien quelques dollars mes petites protégées.

Finalement le camping sur la route de Queenstown est complet pour moi. Je leur propose de manger tranquille et de se retrouver dehors pour l’apéro. Elles me rejoignent 30 minutes après. On partage vin, on refait le monde, elles me mettent quelques années dans la gueule dès qu’elles en ont l’occasion. Les grognasses !! Mais elles sont définitivement adorables ! Je les quitte avec regret comme souvent avec mes rencontres néo-zélandaises mais on essaiera quand même de se faire une randonnée ensemble le vendredi d’après. Aviné, je décide de dormir sur mon parking de dépôt pour camions… Ca peut être cher mais c’est plus sage !