La tante vient toquer à mon van pour me proposer du café et une douche chaude. Trop mignon ! Je n’ose pas trop mais elle me dit de venir avec elle pour appeler l’assistance. Au téléphone, celle-ci me dit de me rendre au garage de Waiau pour que le type jette un œil au van. Euh… Avec le voyant d’huile, vous êtes sûre madame ? Elle a pas peur.

Arrivé là-bas, je fais la connaissance du garagiste. Il travaille seul dans un garage atypique peuplé de poules, de chats et de voitures de collection reléguées au rang d’épaves. Son verdict est sans appel… le van ne roulera plus ! Il rappelle l’assistance pour leur dire d’envoyer une voiture de dépannage qui arrivera à 16h ! 22h après mon premier appel… End of the trip !

Petit pincement au cœur quand je vois mon pépère monter fièrement sur la remorque. Le dépanneur est sympa mais attention l’accent ! Il parle d’argent de manière décomplexée. Il se fait parfois 9.000 NZD par semaine (et je parle de net). Il se fout gentiment de ma gueule quand je lui raconte l’investissement que représente un cabinet comptable et le salaire qu’on en retire. On n’a pas le même salaire et pas la même passion non plus !

Arrivé à Christchurch chez Lucky Rentals, je décide de pousser ma gentille gueulante après avoir vidé le van. Ils me proposent de me faire une remise équivalente à 3 jours de location qu’ils retirent sur ma taxe diesel. Honnête ! Ils me proposent aussi de me déposer à l’arrêt de bus gratuitement pour que j’aille en ville. Ça va … Sauf qu’arrivé à l’arrêt de bus, j’ai oublié mon portable ! Quand on n’a pas de tête, on a des jambes. Je laisse mes valises à un réceptionniste d’un hôtel super sympa et me remet en route.

Finalement, je suis dans le bus, chargé comme une mule, impatient de me poser au backpack. Sur le trajet, je discute avec un indien qui m’explique son ressenti après les tremblements de terre. Ca glace le sang… Surtout qu’en même temps, la ville dévastée se dessine sous mes yeux. Rares sont les rues où tous les bâtiments sont encore debout. Travaux, grues, trottoirs fermés… Ca file le cafard !

Enfin dans mon dortoir, je fais la connaissance de Malthen et Miriem, 2 allemands qui se sont rencontrés sur la route. On sympathise vite et on décide d’aller manger un bout ensemble dans un resto mexicain. Après manger, on s’enquiert de chercher une joyeuse taverne où nous abreuver mais la serveuse nous décourage. Apparemment ce n’est pas le jour où sortir… Alors plan b… Pack’N’Save et apéro à l’auberge. Sauf que les kiwis sont parfois un peu bornés.

Arrivés à la caisse, Malthen et moi sortons nos passeports, Miri sa carte d’identité allemande. On ne nous laissera pas récupérer nos achats. Il faut un passeport ! Alors Miri essaie de négocier avec la manageuse nous ayant refusé cet achat, m’offrant une parfaite diversion pour aller à une autre caisse (avec une autre manageuse). Nous nous rejoindrons dehors cette fois équipés ! Comment fais-tu pour aller faire tes courses avec tes gamins en NZ ? A partir de quel âge considèrent-ils qu’un gamin est susceptible de picoler ? That are the questions !

Comme la terrasse de l’auberge fermera très vite, nous rabattrons sur la voiture de Miri pour finir notre soirée. Malthen, dont c’est le dernier soir, nous abandonnera très vite, fatigué. Nous papoterons avec Miri jusqu’à 4h du mat !