Quel bonheur de se réveiller après une première nuit dans son van !

Petit déjeuner au bord du lac de Wanaka dont la quiétude m’avait manqué. Difficile à expliquer ce bonheur à vous qui trimez sûrement très dur en France en ce moment. Je définirai cela comme un sentiment d’absolue liberté. L’autonomie que le van procure te permet de ne penser qu’à toi. Etre seul pour mieux se retrouver. Vivre au rythme de tes envies. Errer au gré des plaisirs simples de la vie. Courir, marcher, chiller, manger, se réveiller et se coucher, réglé ou non par le soleil, faire des rencontres simples quand la solitude te gagne ou simplement prendre le temps de penser quand tu en ressens le besoin… Au-délà des paysages, je crois que c’est aussi cela le rêve néo-zélandais !

Les 2 jours suivants suivants sont consacrés au van. Nouveau placard, conversion en lit 2 places, achats de literie et petit matériel, assurance… Je prends même plaisir à bricoler tout seul au bord du lac. C’est dire si la Nouvelle-Zélande te change (bisous à mes parents)…

Le lundi alors que je suis dans mes achats de literie, les filles me rejoignent à Queenstown. J’embarque Julie et on file vers Wanaka avec une petite pause chez Max qui a oublié quelques uns de ses bijoux dans le van. On rejoindra les filles plus tard car une balade en forêt riche en émotions nous a quelque peu retenus (on va résumer cela comme cela Julie hein ahahah, j’ai promis que je ne raconterai rien).

Arrivés à Wanaka, les filles sont parties randonner un peu. Julie me propose d’aménager le van avec moi. J’apprécie beaucoup. Découpage du matelas deux places, fixation des planches et pieds pour basculer de canapé (ou lit 1 place) à lit 2 places…2 heures plus tard, le van est opérationnel, prêt à accueillir invités et mon Congolais volant en août (te charge pas trop Nono l’espace est réduit)!
 Le soir, on va se manger une pizza à 32 dollars (dans ces moments-là je regrette un peu les Santons lol) tous ensemble. C’est notre dernier soir tous ensemble… Mais tout le monde est un peu fatigué. Pas de folies donc. Tout le monde va se coucher.

Le lendemain, le van de Kaytee ne démarre pas. On va voir avec Julie. On teste les pinces. Ce n’est pas la batterie. Les filles nous rejoignent. On attend l’assistance ensemble. Problème réglé en 2 minutes. Pas de frais pour Kaytee. Tout va bien. Mais cette fois, c’est l’heure des au revoir. Encore une fois, c’est vraiment pas facile.
La Nouvelle-Zélande décuple les sentiments. Les échanges sont simples. Quelques heures avec quelqu’un, tu lui fais confiance quand cela t’aurait pris des mois dans ton pays d’origine. Quelques jours avec des personnes, tu en viens à les considérer comme des ami(e)s de longue date alors que tu les connais assez peu. Les moments passés ensemble sont intenses, les moments où tu quittes les personnes finalement vite douloureux. Quand en France, le quotidien t’oblige à te construire une carapace, la Nouvelle-Zélande a opéré chez moi comme un révélateur de sensibilité. Oui, ça vous paraitra sûrement très con mais j’ai souvent créé ici en quelques jours un lien spécial et fort avec une bonne partie des personnes que j’ai rencontrées. Un lien que j’aurais sûrement mis des années à créer sur Nice. Parce qu’ici, j’ai le temps d’être à la fois égoïste et altruiste. La Nouvelle-Zélande nous change. J’espère en bien.

Après donc ces au revoir émouvants, les 2 jours suivants sont placés sur le signe de l’organisation. Tuyaux boulot, préparation Milford Sound, renseignements foot. Premier entraînement officiel pour moi le mercredi. Je suis super bien accueilli par les gars qui m’intègrent rapidement. L’entrainement est amusant. Différent de ce que j’ai connu à l’ASM. Du physique sous forme de jeux où la bonne ambiance est le maître mot et beaucoup de jeux de ballons. Le bonheur ! Bon, les grosses difficultés quand même…
Comprendre les consignes d’Alan dont le fort accent kiwi et le débit ne m’aident pas forcément ET ma traditionnelle absence de mémoire des prénoms. Quand il faut faire un exercice de relais à 2 touches de balle dans un espace réduit en criant le nom de tes partenaires avant de donner le ballon, crois moi que je faisais pas le fier… Surtout quand chaque ballon donné en même temps au même partenaire, chaque ballon en dehors des pieds ou chaque collision te vaut 5 burpees (pompe suivie d’une extension). Disons que j’avais un handicap…

Rincé de l’entraînement, j’ai décidé de me rendre à Te Anau de nuit pour être sur place le lendemain pour le track. 4h de route. Enjoy !