Pas si aisé de résumer ces 4 semaines passées à Wanaka deux mois après… Je vais sûrement oublier des choses importantes mais cela aura au moins le mérite de m’obliger à être synthétique (ce qui vous l’avez compris n’est pas mon point fort).

 

Wanaka


D’abord, parlons de ce joli coin qui m’avait déjà séduit lors de mon premier passage.

Wanaka est une sorte de petit village qui pourrait ressembler à une de nos jolies stations des Alpes. Les locaux se connaissent et peuvent se croiser plusieurs dans la même journée et côtoient les touristes qui affluent car, à Wanaka, il y aussi un merveilleux lac.

Vous pouvez y aller chaque saison, il ne manquera pas de vous charmer et de vous faire vous sentir chez vous.

Forcément quand un village a un si joli atout, il est dommage de ne pas en profiter. Et les randonnées ne manquent pas.

Le pèlerinage incontournable est Roys Peak ou l’autoroute du mouflon (José ;-). 1.200 m de dénivelé annoncés en 6 heures aller/retour. Je m’y suis rendu deux fois. Une fois en prenant mon temps (4h15 aller/retour), une fois en marche plus sportive (2h57 A/R). Cette randonnée vous fait surplomber le lac et le village de manière assez magistrale et vous offre un panorama qui ravira votre appareil photo.

Dans les sommets avoisinants proposant un beau point de vue, Isthmus Peak ou Mount Iron m’ont paru de bonnes alternatives.

 

Pour les plus patients et les véhiculés, évadez-vous du côté Rocky Mountain Track ou Rob Roy Glacier.

Attention pour ce dernier, vous partez à l’aventure. 50 kms de gravel road. Et pas de la bonne piste, terre, gravier, cailloux, rochers, rivières à traverser à votre compagnon. Pauline s’en souvient (on a failli noyer le moteur). Mais la route vous dépayse déjà. Vous croiserez sûrement des moutons, des vaches, des biches en pâturage pour finir dans une vallée superbe. Pour les amateurs de trail (pas des malades juste des débutants comme moi), je vous la recommande. La randonnée monte mais offre un terrain de jeu idéal pour ce genre de décrassage ! Vous suivrez une rivière au bleu turquoise qui mérite un bain si vous avez le temps et que le soleil est au rendez-vous. Le glacier, dans une vallée encaissée, est aussi impressionnant.

 

Mon dernier plaisir à Wanaka ? Courir au coucher de soleil. Prenez votre voiture et roulez jusqu’à Eely Point. Une fois arrivé, mettez vos chaussures, prenez votre gourde et suivez le lac vers le Outlet Track. Entre 10 et 17 kms selon où vous faites demi-tour mais au retour, vous verrez le lac et le ciel changer de couleur au fur et à mesure que le soleil descend. C’est tout simplement magnifique et ça a été mon quotidien pendant 2 semaines. Pas un jour je ne me suis lassé !

 

Pour le village, quelques endroits à retenir :

-        Le camping où vous rencontrez backpackers et vacanciers ;

-        Le New World où vous vous ravitaillerez à prix exorbitants ;

-        Le pré où vous tenterez de vous décrasser ;

-        L’Alchemy où vous trouverez les meilleurs cafés et une wi fi pas trop déguelasse (et gratuite) au bord du lac ;

-        Le Kay où tout le monde se retrouve pour les Happy Hours ;

-        Le Fitzpatrick’s ou les mêmes ivrognes continueront la soirée avec des live quotidiens ;

-        Le Lalaalaa Bar où vous irez probablement vous achever après que le Fitz ait fermé.

 

 

Les rencontres au camping


Comme dans tout petit village, il est facile de faire des rencontres. Simplement, si vous tentez de fuire vos compatriotes, loupé !

Au camping, que des français ! Au Kay, ils chantent en chœur « on est chez nous » ou « L’internationale »… Au Lalaalaa Bar, vous entendrez du Louise Attaque entre deux titres très électro.

Bref, pour la pratique de la langue de Shakespeare, on repassera. Bon, je vous cache pas que j’ai noué que très peu d’affinités avec mes semblables. Je les fuyais même un peu. Me bitturer la gueule dès 16h constituait un alléchant programme une fois par semaine, mais tous les jours… Je vieillis !

Bon allez, il y a quand même eu de belles rencontres, Pauline d’abord avec qui j’ai même cohabité les week-end dans Uncle Bob quand son woofing se passait mal (oui son hôte lui faisait laver les voitures de ses enfants âgés de huit ans… pas une blague !).

Ensuite, j’ai connu Fleur et Yohann, un couple de saisonniers hyper bonnard avec qui j’ai toujours bien tripé. Puis il y a eu Thomas, le mec top par excellence qui a su charmer en très peu de temps Pauline.

Et la meilleure pour la fin, Toutouf. Mon idole ! Toutouf est l’inventrice du « Woofing capote ». Etrange… Mais qu’est-ce que le « Woofing capote » me direz-vous ? Le « woofing » est un moyen pour les backpackers de travailler (souvent quelques heures) contre un hébergement. Cette grande rousse déjantée a révolutionné le woofing. Elle a rencontré un canadien qui a décidé de poser quelques temps ses valises à Wanaka et de vivre en communauté après avoir acheté LA tente ! Télé, canapé, fauteils, 2 chauffages, de vrais lits… Payer un hébergement ? Pourquoi faire ? Toutouf ne paie pas. Elle squatte.

Travailler ? Pourquoi ? Quand son mec rentre du chantier, il l’appelle pour savoir ce qu’elle veut manger pendant qu’elle à l’Alchemy à faire semblant de chercher du boulot.

Alors comment s’acquitter de cette dette morale ? Toutouf a trouvé la parade… Elle est tout simplement chargée de l’approvisionnement de la communauté en préservatifs !!! Magique…

 

 

Le football et les potes

 

Finalement, mes meilleurs moments à Wanaka ? Le football et toutes les sorties avec ces mecs qui m’ont accueilli à bras ouverts.

 

Si je devais commencer par quelqu’un évidemment je commencerais par Allan. Bon la communication avec Allan ça a toujours été compliqué. En cause, mon anglais succinct et son accent scottish/kiwi. Pour vous décrire le genre de scènes auxquelles les spectateurs pouvaient assister lors des séances d’entrainement. Allan expliquait les consignes pour l’exercice et moi… et bien je me plaçais dernier de la file pour comprendre ce que les autres faisaient J. Grands moments parfois ! Heureusement, avec Allan, tous les entrainements étaient avec ballon. Et là, on se comprenait ! Pour les apéros d’après-match aussi…

 

Mais les 3 personnes qui m’ont vraiment marqué : Simon, Hayden et John.

Simon c’est le mec que personne ne peut détester. Backpackers allemand de 23/24 ans. Toujours la banane. Toujours un mot sympa. Et si vous cherchez Simon, suivez les filles. C’est un aimant ! Pas une fille ne croise Simon sans lui faire un câlin ou sans discuter avec. Et le pire, vous savez quoi ? C’est que Simon n’en profite jamais. Il est célibataire. Et pour toutes les filles, il reste inaccessible !

Hayden est Irlandais. Plutôt introverti sobre, il devient déjanté après quelques verres. Il n’est pas rare de le croiser au Lalaalaa Bar titubant avec son bonnet mais pareil… Le cœur sur la main ! Hayden a rencontré Sam à Wanaka. Le couple complémentaire par excellence. Sam détonne ! From San Francisco, cheveux verts, piercings et toujours up for a drink ! Elle bosse comme barmaid au Fitz. Pratique ;-)

Cette première bande de potes a créé le groupe des « Los Beeritos ». Un nom mexicain avec des bières au milieu ? Mais qu’est-ce donc ? Et bien tous les dimanche à 14h57 (oui oui), cette bande se réunit au camion de tacos. Le concept ? Chacun ramène une bière de son choix, tente de la vendre aux autres membres et initie une dégustation. Le présentateur arbore un chapeau mexicain lors de son bref discours. Ensuite, chaque participant note la bière proposée selon un système d’évaluation que l’on pourrait qualifier de complexe : « Los banditos », « Fajitas », « Tequila »… Mais l’ambiance est toujours au rendez-vous !

John est le dernier que j’ai connu finalement. Et ce fut un peu trop court ! Un type en or aussi qui prenait même plaisir à parler français avec moi. Une dernière soirée mémorable, Gin Tonic sur Gin Tonic pour finir à 4h du matin au bord du lac par -4 degrés avec sa compagne espagnole !

 

Côté sportif, nous finirons la saison régulière avec une défaite, un nul et que des victoires. De mon côté, 5 matchs… 4 victoires et un nul ! Je voulais jouer au milieu de terrain, finalement j’ai fini à droite d’une défense à 3 !!! Autant dire que ce n’était pas facile. Le niveau était bon, je n’étais pas en forme et après 7 ans uniquement rythmés par des Foot 5, I was feeling lost on the ground !

J’aurais aimé jouer les playoffs avec eux car cette bande-là va me manquer ! Et j’espère les revoir ici ou ailleurs… En tout cas merci les mecs !

 

 

Le boulot



Le projet était de poser mes valises quelques temps à Wanaka et de bosser… Au final ? Sans succès. La neige tardant à arriver, pas d’embauches. A Wanaka, si tu n’es pas charpentier ou barista (comprenez qu’il faut savoir faire un latte avec un cœur avec le lait), le réponse la plus probable : « Revenez dans 2 semaines ».

Sauf que 2 semaines plus 2 semaines, ça fait un mois… Et au prix du camping, de la vie en général, et bien les finances vont mal !

Il a donc fallu stopper l’hémorragie et aller chercher du boulot ou au moins des économies ailleurs. Ce que j’ai trouvé à Dunedin ! Une page se tourne, une autre s’écrit… C’est aussi cela la magie du voyage !