Je décolle vers 10h du camping en direction du Milford Sound, décrit par notre bon vieux Rudyard Kipling comme la huitième merveille du monde. Le fjord n’est distant de Te Anau que d’une petite centaine de kilomètres mais la richesse des points de vue sur le trajet nécessite parait-il au moins 3 heures pour en apprécier la teneur. Comme d’habitude je n’ai rien réservé. Alors vers 10h je me mets en route tranquillement vers Milford Sound en m’arrêtant chaque fois que la beauté du lieu s’y prête. Et c’est vrai… elle s’y prête souvent. Rivières, cascades, plates vallées donnant sur d’imposants sommets, lacs, glaciers, tunnel… Wow ! Seul bémol… Le van n’avance pas dans ce dédale de montées et descentes avec des pentes généreuses.

Après de beaux panoramas et un tunnel digne du tunnel de Tende passant sous une montagne impressionnante, surmontée d’un glacier, j’arrive vers 12h à Milford. Et le pendant de la 8ème merveille du monde c’est justement le monde ! 550.000 visiteurs par an. Et les chinois et leurs beaux appareils photos sont de sortie. Après m’être acquitté de 99 dollars (prix d’une balade en bateau pour apercevoir le fjord par la mer), j’embarque sur un bateau en compagnie d’une soixantaine de personnes en direction de la mer de Tasman.
La course à la photo est lancée mais il faut reconnaître que ça vaut quand même sacrément le coup. Pour Mitre Peak d’abord (photo la plus prisée de Nouvelle-Zélande) mais également pour le reste. La multiplicité des cascades, de la faune (phoques, lions de mer, dauphins et baleines parfois) et pour ses vertigineuses montagnes tombant à pic dans la mer de Tasman. Le petit tour de 2h30 vaut définitivement le coup d’œil même si le sentiment d’être encore plus qu’un touriste, une vache à lait même, prédomine. Encore une belle journée au pays des kiwis.

J’avais initialement prévu de passer la nuit à Te Anau (encore une). Mais il n’est que 16h, personne à retrouver là-bas et les Catlins m’attendent. Alors je décide de m’armer de courage et de rouler jusqu’à l’entrée du parc ce soir. J’y arriverai tard en raison d’un petit couac GPS qui m’a amené au bon endroit mais sans doute pas par la route la plus directe. Tant pis ! Je trouve un free camp au bord de la mer. Pas si mal… Et je m’effondre…